Horizon d'automne
J’ai pris pour habitude
de repenser mes intérêts
devant un crépuscule d’octobre.
Muet dans l'attitude,
comme si l’on marquait le silence
devant la sépulture d’un corps
Mes désirs d’ailleurs brûlent,
tous les doutes s’envolent alors
J’appelle ça “le stimulus d’automne”.
Beaucoup de rouge et autres couleurs ocres
S’animent à tour de rôle dans cette fresque
Qui envisage même de noyer les nuages sous sa robe
complètement désuets de rose, ou presque.
Témoin de la vastitude,
Dans ce tableau j’y vois plus claire
mon esprit est enfin en eau propre...
Est ce une opprobre
de contempler cette vastitude ?
Car c’est assis devant le ciel rieur
que l’on comprend soudain ses signes
Tout l’or du monde est alors sous nos yeux
Dors et déjà friands de cet éclat prétentieux
Si les gens s’interrogent à mes dépens
vous leur direz que cela soulage mes douleurs rauques
Je ne suis pas en vogue, loin de là. En somme,
je rêve de l’au delà, bien au delà des hommes.
je m’enivre de ce paysage
comme un soûlard en rogne
qui se soulage en sirotant un rhum.